Débuter en
apiculture :
Les débuts
en apiculture ne sont pas toujours faciles car la colonie d'abeilles est un
super organisme complexe sensible à une multitude de paramètres différents.
Une bonne
solution consiste à débuter en douceur avec quelques ruches seulement, de
manière à ne pas affronter dès le départ de trop grandes difficultés.
Une
évolution progressive du cheptel (= nombre de colonies dans les ruches) permet
de développer ses capacités, mais aussi d'établir des relations nécessaires à
la commercialisation éventuelles de ses produits, notamment du miel.
La formation
:
Mais la
démographie croissante, l'urbanisation, l'intensification de l’agriculture, ...
entraînèrent une diminution drastique de la flore mellifère qui eut raison de
cette apiculture traditionnelle et naturellement productive.
Jadis,
l'environnement n'avait pas subi les attaques incessantes de l’homme,
l'apiculture était florissante et largement répandue dans les campagnes. La
conduite d’un rucher de colonies logées en cloches ou en paniers nécessitait
peu de connaissances. A l'automne
on sacrifiait les populations les plus faibles qui ne passeraient pas l'hiver
et les populations les plus fortes qui contenaient le plus de miel dans les
rayons.
Par la suite
les colonies furent logées dans des ruches à cadres mobiles, mais les récoltes
continuèrent d'être abondantes.
A l'époque
l'apiculteur avait de son métier une connaissance très empirique ; il
conduisait son élevage selon des règles établies par les usages et la
tradition.
Aujourd’hui,
l'abeille est devenue plus dépendante de l'homme (bien qu'il subsiste des
colonies sauvages …...) la plus grande partie des colonies d'Europe occidentale
vivent dans les ruchers des apiculteurs.
Heureusement,
les connaissances scientifiques et techniques sur l'abeille ont beaucoup évolué.
En fait une
véritable zootechnie de l'abeille a vu le jour.
Celle-ci
agit selon trois axes principaux :
- Le premier
concerne les conditions de milieu comme l'alimentation, la ruche, l'hygiène et
les conditions sanitaires.
- Le deuxième
concerne le potentiel génétique de l'abeille et son amélioration.
- Quant au dernier,
il concerne l'apiculteur lui-même, sa capacité à organiser son travail et à
maîtriser les techniques d'élevage.
Aujourd'hui,
à la différence de ce qui se passait autrefois, on ne s'improvise pas apiculteur,
mais on le devient par une formation adéquate.
Les chemins
qui conduisent à l'apiculture ne rencontrent pas toujours cet impératif ;
souvent on devient apiculteur un peu par hasard, par exemple en recevant en
héritage les ruches d'un parent ; on se trouve ainsi confronté dès le premier
jour à des exigences de la conduite d'un rucher, souvent démuni, ne sachant que
faire.
Même si la
décision de devenir apiculteur est réfléchie, le débutant manque souvent du
minimum d'informations indispensables pour mener à bien son entreprise.
Pourtant,
répétons-le, pratiquer l'apiculture performante ne s'improvise pas, il est
nécessaire de suivre un cursus de formation dans un rucher école, avec
idéalement un « parrain ou marraine » ou tuteur, ou référent peu importe
comment vous le nommez.
Gérer sa
formation apicole :
Une bonne
formation apicole ne s'acquiert pas du jour au lendemain, tout au plus peut-on
accélérer le processus d’apprentissage. Cette formation se développe, en effet,
dans deux directions.
La première
concerne les connaissances théoriques de base comme la biologie de l'abeille,
la flore mellifère et les notions techniques indispensables telles que la
législation, la conduite des ruches, les pathologies des abeilles, …
La seconde
direction vise une formation principalement pratique et ici, l'expérience
personnelle est un facteur essentiel de progrès. Le débutant apprendra d'abord
à réaliser les différentes opérations de conduite d'un rucher mais il devra
aussi acquérir des aptitudes particulières, comme un sens aigu de l’observation,
la capacité d'appliquer ses connaissances théoriques aux multiples situations
imprévues qui ne manqueront pas de se présenter au fil des saisons, et enfin le
sens du contact et de la communication avec les abeilles.
Compte tenu
de ce qui précède, l’idéal consiste bien entendu à suivre un cours d'apiculture
ou l'étudiant pourra acquérir en un minimum de temps les connaissances de base,
aussi bien lors des cours théoriques que des séances de démonstrations
pratiques ; il aura également l'occasion de s'initier personnellement à la
manipulation des abeilles et de rencontrer de nombreuses personnes compétentes
et expérimentées pour le conseiller.
Dans un
rucher école, les cours se donnent souvent le week-end et sont compatibles avec
l'exercice d'une activité professionnelle, du moins en apiculture « amateur »
La fin des
cours représente seulement la fin d'une étape dans la formation. Le parrainage
d'un(e)apiculteur (trice) chevronné(e) présente un très grand intérêt et le
contact avec plusieurs apiculteurs s'avère toujours fructueux.
La lecture
de livres et revues spécialisés permet aussi de poursuivre cette formation et
de se tenir informé des évolutions, mais l'essentiel viendra probablement de la
moisson d'observations nouvelles qu'amènera chaque saison apicole et qui
viendront enrichir l’expérience personnelle de celui qui les a réalisées.
En
apiculture comme dans d'autres domaines, certaines questions n'ont pas trouvé
de solutions définitives, et unique, tout simplement parce qu'il existe une
multitude de façons de pratiquer l'apiculture, sans que l'une soit
nécessairement meilleure que l’autre.
Chaque
apiculteur se trouve dans une situation particulière, que ce soit pour le type
de ruche, la flore autour du rucher, le temps dont il dispose. Tout ceci amène
donc à construire « sa vérité » sur un certain nombre de questions en fonction
du temps, des moyens, de la motivation que l'on est prêt(e) à consacrer aux abeilles.
Je dirais
avant tout qu'il est bon « de se découvrir une passion » au fur et à mesure de
sa formation, car dans le cas contraire on peut vite se lasser et arrêter.